La culture a-t-elle une place dans l’activité des CSE?

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La culture a-t-elle une place dans l’activité des CSE ? Bien que pertinente, cette question fait l’objet de grands débats auprès des élus du comité, suite aux récentes remarques portées sur les avantages attribués aux ouvrants droit. Effectivement, on porte à croire que les chèques cadeaux ainsi que les bons d’achat ont pris le dessus face aux activités sociales et culturelles en matière d’avantages CE. Quelle est la place de la culture au niveau du comité économique et social ? Quels sont les réels freins à la culture et quelles sont les éventuelles avancées ? Point sur le sujet dans cet article.

Mise en place de la culture par les CSE : quels sont les faits ?

Lorsqu’il est question de mise en place de la culture au sein de l’entreprise, les élus du personnel se rapportent souvent aux activités socioculturelles liées à la billetterie (cinéma, théâtre, musée, etc.). En parallèle, les chèques cadeaux sont très favorisés et récemment encore, le comité social et économique se limite à ces bénéfices. Pour ce qui est des CSE des grandes entreprises, les activités sociales et culturelles sont davantage associées aux sorties, vacances et visites en groupe. Suite à cela, il devient assez difficile de situer la culture au sein de l’entreprise étant donné qu’elle n’est plus autant sollicitée qu’avant. Il est d’ailleurs à noter que la bibliothèque ainsi que la médiathèque restent lésées et il en va de même pour tout ce qui concerne les clubs au profit des ouvrants droits (club de jardinage, club de cuisine, club de musique, club d’arts plastiques, etc.).

Quels sont les blocages à la culture ?

Il n’y a pas de doute là-dessus, la culture a perdu une grande partie de sa place au sein du CSE. Les freins à la culture sont divers et se rattachent à chaque membre de l’entreprise, allant de l’organisation et la gestion CE, aux ouvrants droit eux-mêmes.

#1 – Une différence culturelle : chacun ayant ses propres loisirs et sa personnalité, il devient presque difficile pour les représentants du personnel d’instaurer une culture commune permettant aux ouvrants droits d’en tirer profit.

#2 – Un manque de budget : certains élus du personnel affirment manquer de budget pour l’organisation d’ASC. Face aux coûts proposés par les prestataires, il devient alors difficile de négocier des activités culturelles autres que la billetterie CE.

#3 – Un manque de temps : le temps est également un facteur majeur dans l’organisation d’activités sociales et économiques. Néanmoins, les membres du CSE en disposent beaucoup moins, suite à la baisse des heures de délégation.

#4 – Une non-participation des ouvrants droits : à l’heure actuelle, certains ouvrants droits ne prennent pas conscience de la nécessité des activités socioculturelles sur leur travail. S’il s’agit d’une part d’un moyen de rester motivé et d’une autre, il est également question d’un moyen de se détacher de la professionnelle.

Comment relancer les activités culturelles au sein du CSE ?

Face aux faits, il est difficile pour les élus du CSE d’apporter des perspectives aux activités culturelles. Pour l’heure, certains comités favorisent les sondages et questionnaires permettant de cerner les ouvrants droits, sur leurs préférences culturelles. En ce qui concerne les grandes entreprises, d’autres éventualités sont avancées, à savoir la mise en place d’un système d’échange de livres. Les salariés pourront ainsi partager leurs connaissances culturelles en passant par des prêts et emprunts d’ouvrages.